À propos de l'ACdeBMR
L’ALLIANCE MONDIALE CONTRE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES (WAAAR) : UN ACTEUR MAJEUR DANS LA LUTTE MONDIALE POUR LE PROTECTION DE LA SANTÉ HUMAINE
Les antibiotiques sont primordiaux dans le systèmes de santé modernes d’après-guerre.
Les gouvernements, manquant de marge de manoeuvre, ont été lents à réagir.
L’ACdeBMR / WAAAR (World Alliance Against Antibiotic Resistance), ONG à but non lucratif, a été créée le 2 décembre 2011 à Paris, France, par des médecins et des professeurs, dont la plupart avaient de nombreuses années d’activités de recherche, de plaidoyer et de pratique sur la menace de résistance aux antibiotiques. Président et fondateur, le Dr Jean Carlet a été sollicité pour présider et mettre sur pied le Groupe de travail national pour la préservation des antibiotiques pour le gouvernement français en 2015. Le document est disponible sur le site du ministère de la santé. Il a publié ou pris la parole dans de nombreux congrès médicaux pendant 30 ans sur la résistance aux antibiotiques. Aujourd’hui, en 2017, ACdeBMR/WAAAR est composée de 730 membres individuels de 60 pays différents, (dont 400 en France). Ces membres proviennent de tous les continents, représentant toutes les parties prenantes (médecins, en particulier infectiologues, hygiénistes, vétérinaires, microbiologistes, pharmaciens, infirmières, biologistes de l’évolution, écologistes, et groupes de défense des patients, comme listés dans nos supports). Depuis 2019, le bureau comprend un « président élu », qui succédera au président en exercice à son départ. C’est le Pr Vincent Jarlier, microbiologiste, qui assumera cette mission. Les programmes de WAAAR sont soutenus par plus de 125 sociétés savantes ou groupes professionnels à travers le monde. Vous trouverez ici les statuts de l’association.
Un document, appelé « WAAAR Déclaration » a été diffusé mondialement.
La dernière publication au Open Forum Infect Diseases en Novembre 2020 : Trends in Antibiotic Consumption and Resistance in France Over 20 Years: Large and Continuous Efforts but Contrasting Results. Carlet J, Jarlier V, Acar J, Debaere O, Dehaumont P, Grandbastien B, Le Coz P, Lina G, Pean Y, Rambaud C, Roblot F, Salomon J, Schlemmer B, Tattevin P, Vallet B
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WAAAR Déclaration
L’augmentation du nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques constitue une menace majeure pour les soins de santé. Face à l’absence quasi totale de nouveaux médicaments antimicrobiens en développement, la résistance aux antibiotiques est devenue l’un des principaux problèmes de santé publique de notre époque.
Les antibiotiques constituent une classe unique de médicaments en raison de leur impact sociétal potentiel ; l’utilisation d’un antibiotique chez un seul patient suffit à créer une résistance aux antibiotiques qui peut se propager à d’autres personnes, aux animaux et à l’environnement, ce qui rend un antibactérien utilisé chez un patient inefficace pour de nombreux autres. La résistance bactérienne peut évoluer rapidement. Au fur et à mesure que les bactéries acquièrent des mécanismes de résistance, le matériel génétique bactérien modifié codant pour les mécanismes de résistance peut parfois se transmettre facilement entre les bactéries, ce qui élargit la portée et l’étendue de la résistance. Les échecs thérapeutiques dus à des bactéries multirésistantes, autrefois rares, notables et limitées aux hôpitaux, se produisent maintenant très fréquemment dans les hôpitaux et de plus en plus dans la communauté. On estime qu’au moins 25 000 patients en Europe et 23 000 aux États-Unis meurent chaque année d’infections causées par des bactéries résistantes. Le coût de la résistance aux antibiotiques est énorme, qu’il s’agisse du fardeau personnel et sociétal de la maladie, des taux de mortalité ou des coûts des soins de santé.
Bien qu’il s’agisse d’un phénomène sans fin, la résistance aux antibiotiques est directement liée au volume d’antibiotiques utilisés. Nous utilisons de plus en plus d’antibiotiques dans le domaine de la santé et de l’agriculture, et nous rejetons ces médicaments actifs dans l’environnement. L’impact de l’utilisation généralisée des antibiotiques est énorme, favorisant le développement et la dissémination de la résistance aux antimicrobiens.
La protection des antibiotiques exigera un effort concerté de la part des citoyens, des patients et des prescripteurs. L’objectif premier de la WAAAR est de faire prendre conscience de l’urgence et de l’ampleur de la menace et de promouvoir un dialogue international pour aider à des réponses efficaces. L’Alliance, en particulier par le biais de cette déclaration, se consacre à la promotion active de la préservation de l’efficacité des antibiotiques et à la sensibilisation des prescripteurs d’antibiotiques, des politiciens et des décideurs, des groupes de sécurité des patients et de défense des intérêts, de l’industrie pharmaceutique, des organisations internationales de santé et de la population en général. Les actions individuelles, aussi bien intentionnées soient-elles, sont vouées à l’échec à moins qu’il n’y ait un dialogue international, une prise de conscience commune de l’objectif et un large consensus sur la meilleure façon de procéder.
Nous devons changer la façon dont les antibiotiques sont utilisés et adopter des stratégies proactives, semblables à celles utilisées pour sauver les espèces en voie de disparition. La préservation de l’efficacité des antibiotiques et la stabilisation des écosystèmes bactériens sensibles aux antibiotiques doivent être des objectifs globaux.
Nous vous encourageons tous à participer à cette lutte, pour votre propre d’intérêt et à votre propre échelle. Le miracle médical de l’antibiothérapie doit être protégé – c’est une priorité mondiale et notre devoir. Aidez-nous à agir MAINTENANT, en soutenant cette déclaration, pour promouvoir une utilisation plus sage des antibiotiques en santé animale et humaine, et les actions politiques d’accompagnement nécessaires pour soutenir une meilleure éducation, une surveillance élargie des actions de santé publique et la recherche.
L'ACdeBMR préconise les 10 actions suivantes
1. Sensibilisation de toutes les parties prenantes – y compris le grand public – à la menace que représente la résistance aux antibiotiques
– Une forte coopération entre les organisations internationales politiques, économiques et de santé publique qui, toutes ensemble, doivent prendre la tête de cette action contre la résistance aux antibiotiques.
2. Organisation, dans chaque pays, idéalement par les ministères de la santé ou les organismes de réglementation, du financement d’un plan national pour contenir la résistance aux antibiotiques, avec la participation de toutes les parties prenantes, y compris les syndicats des patients.
3. Accès continu à des antibiotiques de qualité assurée, en particulier dans les pays à revenu moyen et faible.
4. Surveillance élargie de la résistance aux antibiotiques et de l’utilisation des antibiotiques Suivi normalisé de l’utilisation et de la résistance aux antibiotiques au niveau institutionnel, régional et national (données nationales complètes à la place) (par le biais d’un modèle des centres de contrôle et de prévention des maladies) pour permettre la mise à jour des statistiques comparatives , de préférence en temps réel et au moins tous les 12 mois. Cela exigera des moyens adéquats en utilisant des méthodes internationalement normalisées qui peuvent être facilitées par une infrastructure de coordination technologique centralisée et l’utilisation des technologies de l’information.
5. Utilisation des tests de diagnostic
– L’utilisation appropriée des tests de diagnostic existants, le développement et la mise en œuvre de nouveaux tests de diagnostic rapides, rentables et précis, adaptés au contexte local, afin d’aider à distinguer les étiologies bactériennes et non bactériennes. Un diagnostic rapide peut aider les cliniciens à éviter les traitements inutiles, à sélectionner rapidement les thérapies ciblées appropriées et à informer sur la durée du traitement.
6. Utilisation raisonée des antibiotiques (approches prudentes, contrôlées et surveillées de l’utilisation des antibiotiques).
– Chez les humains (hôpitaux, établissements de soins de longue durée et soins primaires).
– Chez les animaux (élevage, agriculture, aquaculture et santé animale / cadre vétérinaire), dans une perspective d’ » une seule santé ».
– Élimination progressive de l’accès aux antibiotiques (systémiques et topiques) en vente libre (c.-à-d. disponibles sans ordonnance) pour les humains ou les animaux.
– Interdiction de l’utilisation d’antibiotiques comme stimulateurs de croissance chez les animaux destinés à l’alimentation, et utilisation exceptionnelle en prophylaxie.
– Utilisation rationnelle de la métaphylaxie (prophylaxie lorsque certains animaux d’élevage sont malades ou à haut risque de l’être) et du traitement des animaux.
– Limitation de l’utilisation d’antibiotiques d’importance critique chez les humains et les animaux (p. ex., carbapénèmes).
7. Efforts d’éducation pour le changement
– Programmes éducatifs destinés aux enfants/adolescents sur les antibiotiques, la résistance bactérienne et le contrôle des infections (modèle e-Bug).
– Développement de vastes campagnes d’information et de sensibilisation coordonnées et efficaces à l’intention du public sur les attentes concernant l’utilisation rationnelle/appropriée des antibiotiques.
– Des programmes d’éducation et de formation continue dans le programme d’études pour tous les professionnels de la santé dans tous les milieux (vétérinaires, médecins, dentistes, infirmières, pharmacie et écoles de soins paramédicaux) et des programmes de formation professionnelle continue sur l’utilisation rationnelle des antibiotiques, y compris les indications, la posologie et la durée du traitement. Éducation des agriculteurs
8. Confinement de la transmission bactérienne et prévention de l’infection
– Promotion de l’hygiène universelle des mains et de toutes les interventions de lutte contre les infections dont il a été prouvé qu’elles réduisent les taux de résistance.
– Efforts redoublés pour prévenir la transmission d’organismes multirésistants dans les soins de santé, la production alimentaire et l’élevage.
– Programmes visant à limiter la contamination de l’eau potable par des bactéries multirésistantes, ainsi que la contamination de l’environnement.
– Promotion de l’utilisation des vaccins disponibles, chez l’homme et les animaux.
9. Recherche fondamentale et appliquée et développement de nouveaux antibiotiques
– Un soutien accru à la recherche fondamentale et appliquée visant à réduire la résistance bactérienne en médecine humaine et vétérinaire.
– Utilisation des principes des médicaments orphelins pour les nouveaux antibiotiques.
– Des mesures incitatives pour stimuler la recherche de nouveaux médicaments (antibiotiques et nouveaux composés) et vaccins par des voies réglementaires qui permettent un développement rapide.
– De nouveaux plans économiques pour soutenir le coût de l’innovation tout en protégeant les intérêts de la santé publique.
10. Demande à l’UNESCO d’inclure le concept d’antibiotique dans la liste du patrimoine culturel immatériel.
Réseaux et Activités
Notre Alliance a plusieurs atouts importants : une structure multidisciplinaire et multiprofessionnelle comprenant la médecine vétérinaire, une forte implication des consommateurs, la participation de plusieurs parlementaires (députés), des programmes mondiaux incluant la gestion des antibiotiques, la lutte contre les infections, l’utilisation d’outils diagnostiques anciens et récents, la recherche et la mise à niveau des programmes de vaccination, le soutien officiel de nombreuses sociétés professionnelles, de nombreux pays différents ou d’organismes divers.
L’organisation non gouvernementale ACdeBMR (L’Alliance contre le Développement des Bactéries Multirésistantes aux Antibiotiques) a été constituée le 2 décembre 2011. Par la suite, son nom adopté au niveau international en anglais est devenu : « L’Alliance mondiale contre la résistance aux antibiotiques (WAAAR).
Activités internationales
Contacts réguliers avec la commission européenne, Contacts avec l’OMS, en particulier via IACG (Groupe de travail et de suivi international et inter-agences). Waaar relecteur des documents
Participation à un large meeting international organisé par les Nations Unies à NY, Une des trois structures créatrices du groupe « Antartica », et d’une étude de prévalence internationale sur résistance en réa ( avec l’ESICM et l’ESCMID). Etude encore en cours.
Stakeholder dans EU-JAMRAI , Participation à des structures internationales sur « sepsis », européennes ( ESA) ou internationales (GSA), Membre de la World Alliance for Infection in Surgery
Bureau, Conseil d’administration, membres et collaborations de WAAAR
Les membres du bureau de la WAAAR sont :
Jean Carlet MD, Ancien président et fondateur
Vincent Jarlier, MD, Président
Jean-Pierre Hermet, secrétaire général
Marie-Hélène Nicolas-Chanoine
Robert Cohen
En plus des membres du bureau, le conseil d’administration est composé des membres suivants :
Xavier Bertrand
Jean-Pierre Bru
Jean-Pierre Gangneux
Jean-François Rousselot
Annabelle Stoclin
Les 750 membres de la WAAAR sont des médecins, des directeurs d’hôpitaux, des chercheurs scientifiques, des infirmières hygiénistes, des patients et des associations de patients, des économistes et des personnes concernées, provenant de plus de 55 pays.
WAAAR fait partie des plus grands réseaux, avec REACT ou APUA, de personnes travaillant activement à rendre le monde sûr pour les êtres humains dans l’ère post-antibiotique », partenaire de la Journée mondiale de la septicémie et collaborateur de COMBACTE.
Le bureau de the WAAAR
Jean Carlet
Fondateur et ancien président
Robert Cohen
Vincent Jarlier
Président
Marie-Hélène Nicolas-Chanoine
Jean-Pierre Hermet
Secrétaire Général